Je sais pas si vous êtes comme moi, mais au chômage, j’ai jamais autant glandé de ma vie. Même me bouger pour voir des amis, faire la fête ou aller voir un spectacle gratuit, ça me saoulait.
Se lever le matin, c’est dur quand on a pas de raison valable. Et même une fois levé, c’est pas tous les jours qu’on se met à faire quelque chose de constructif pour sortir de la merde.
Quand la journée se passe à ne rien faire et qu’après on culpabilise de ne rien faire. C’est un cercle vicieux.
Moins on en fait et moins on a envie d’en faire. Tout ça c’est banal ça arrive plein de monde.
Ça vous est peut être aussi arrivé ou alors vous êtes dans cette situation. N’empêche on croit que les difficultés sont insurmontables alors que ça se résout facilement.
Quand on est au chômage et qu’on glande ce n’est pas par manque de motivation ou parce qu’on ne sait pas quoi faire.
Le vrai problème est à la fois plus simple mais plus difficile à avaler : on se voile la face !
En réalité, on se compare aux autres et forcement la comparaison n’est pas en notre faveur.
Quand on ne fait rien on a tout le temps de se dire : Bidule a fait ça, Machin a réussit ça. Trucmuche gagne 2000 € par mois. Et moi ???
Comme on ne fait rien, on se dévalorise et c’est la spirale infernale vers le n’importe quoi.
Pour sortir de ça, je le sais bien parce que j’ai bien connu, il suffit de 2 petites choses qui peuvent vous changer la vie.
Dans un premier temps arrêter de prendre ses potes ou son cousin pour modèle : ils ne sont pas des exemples de réussite. Dans notre entourage, on n’a que des gens moyens. On a tendance à se focaliser sur les petits succès de ses proches et finir par en être jaloux.
Prenez un peu de hauteur et de vrais modèles de réussite comme Bill Gates ou Zidane.
Vous me direz peut être que votre métier n’est ni l’informatique ni le football : justement c’est là qu’est l’astuce. Jamais vous ne serez en compétition avec ces gens là.
Admirez la réussite de gens qui ne vous rendront pas envieux. C’est le secret pour arrêter de procrastiner.
Si vous passez votre temps à regarder comment vivent les gens autour de vous, vous risquez ou vous êtes déjà tombé dans une sorte de fascination qui vous paralyse. C’est pour ça que vous ne faites rien. C’est un piège.
Maintenant que vous avez choisi des modèles qui ne vous feront pas d’ombre vous êtes près à passer à la deuxième phase. Vous n’êtes plus obnubilé par les autres !
Pour enclencher le processus, il suffit de se créer des situations de réussite. Comment faire me direz vous ?
En réalité c’est tout simple, viser des projets réalisables en peu de temps et qui ne dépendent que de vous. Ce ne sont pas forcément des projets à caractère professionnel.
Par exemple, ça peut être un blog qui récapitule toutes vos compétences professionnelles. Ça peut être la participation a un événement sportif près de chez vous, du bénévolat, repeindre votre cuisine…
Ça parait idiot ce que je dis là. Mais en réalité, c’est le seul moyen de sortir de l’échec. Les petits succès les actions accomplies donnent l’impulsion aux belles réalisations.
Les gens qui vous verrons accomplir des choses penseront à vous en terme positif et vous aussi par la même occasion. La réussite amène la réussite.
Oui. Faire du sport, c est tres bon pour la motivation. Si on arrive a se motiver pour aller faire un footing, on peut se motiver pour tout le reste !
C’est vrai qu’on idéalise la situation des actifs quand on est au chômage. Alors que si on regarde bien, plein d’actifs n’ont pas de vie ailleurs qu’au boulot. (Et c’est d’ailleurs à cause de ça que les chômeurs sont dépréciés, par jalousie (volontaire ou inconsciente).)
Mais une fois qu’on arrête d’idéaliser, il reste la mauvaise estime de soi. Et si on regarde bien, tout vient à l’encontre de l’estime personnelle du chômeur : remise en question de soi générale et dans les moindres détails, relecture (rarement positive) des compétences par rapport au marché de l’emploi, mix entre infantilisation et responsabilisation pour ce qui est des démarches/aptitudes de recherche, etc.
Franchement, la case chômage c’est presque l’arrêt de mort des personnes complexées…
Alors quoi faire sur ce point ? Planifier des petits succès ? C’est les petits succès qui font les grandes réussites ? Je trouve que ça ne va pas très loin, parce que sans reconnaissance, pas de succès. Ce qu’il faut pour remonter son estime, c’est de la reconnaissance sociale !!!
Déjà, se trouver ses domaines de compétences, et se rendre compte qu’on est tout simplement plus compétents que la moyenne dans ces domaines (aidez-vous de votre entourage : enquêtez !). Ça fait déjà beaucoup de bien à l’estime de soi sur le court terme. Ensuite, pratiquer (avec ses moyens) ses compétences dans son environnement social, en participant à des actions bénévoles (ou pas, mais attention au black! c’est pas légal) ou par le biais d’activités de loisir. C’est très souvent valorisant (bon, il y a parfois des bas, mais rien d’insurmontable) et exploitable en entretien d’embauche. 😉
Merci pour cet article
On se terre chez soi, ne peur des autres. Toutes ces personnes qui disent quand on veut travailler , on trouve (même quand on est handicapée).
Pas tout compris…